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D. Charles
29 décembre 2011

Déchéance

Déchéance

 

Ce moment un peu gênant où même « American Pie » arrive à te rendre nostalgique sur une vie de couple.
Dur d’être célibataire depuis de long mois et de « bader » sur chaque couple qu’on rencontre. Pourquoi les femmes me repoussent ? Pourquoi ma classe me déteste ? Pourquoi je ne suis pas accepté au boulot ? Pourquoi je n’arrive pas à être moi ? D’ailleurs qui suis-je, putain ? Je me remets en question, sans cesse, je l’essaye. Mes acquis vacillent, mais rien ne change. Qui suis-je ? Qui ai-je envie de devenir ? Comment être ce que je veux être et être accepté aussi ? Les meilleures personnes sont des personnes remarquables sans être remarqués. Je veux être remarquable et être remarqué. Doux complexe de la vie, où grandir trop vite nique une jeunesse. Comment être moi-même en étant entouré de tout ces gens ? Comment vivre une adolescence sans que les mots « fête » ou « sexe » soient au centre de toutes les préoccupations ? Comment avouer être puceau dans un troupeau de baiseurs sans nom ? J’ai parfois l’impression que je le resterais à vie. J’emmerde tout ces gens qui pensent que l’acte d’amour est une banalité. J’ai des théories et la mentalité d’un homme de trente ans. Et j’en ai est 17, bordel ! Comment se sentir normal en supportant ce poids sur ces épaules ?
Je ne suis pas à la rue, et même si je suis mieux qu’il y a un an, je ne suis pas heureux pour autant. Je dis aimer mon boulot, mais il est plus dur chaque jour. J’ai 17 piges ouais, mais arrêtez de me prendre pour un gamin ! Je sais me débrouiller, je veux me débrouiller. Arrêtez de me cantonner aux tâches ingrates, elles m’emmerdent. Il faut les faire, mais je suis tellement convaincu que je pourrais vous prouver que je réussirais avec des responsabilités. Bien vaniteux. Je suis complètement déstabilisé par mes propres erreurs. Désolé patronne, je fais mon possible, mais dur de retrouver son niveau quand ses fondations, sa confiance, en faite d’argile.
Je ne me sens pas bien entouré de mes frères humains. Pourtant je les aime et je ne pourrais rester seul. Putain, mais aidez moi ! Qu’est ce que je dois faire ? Guidez moi, montrez moi la voie ! Je suis perdu, mon père tout autant. Quel honneur c’est, d’être le fils détesté, celui qui a choisi sa voie. Celui qui a dit merde à tout le monde et qui s’est frayer un chemin dans les herbes. Croit en moi, papa, et on fils te surprendra.  Dans le cas contraire, je ne peux que m’affaisser et finir plus bas que terre comme tu sembles l’imaginer. Il me faut une clope. J’ai envie de chialer, merci au Rap US d’avoir fait sortir tout ça. Si maintenant, je pouvais avoir une réponse, ce serait génial. Je suis bouillonnant, comment être épanoui avec ça ? Aider les autres, s’ouvrir, avancer, seul contre tous. C’est dur. Et surtout, faire comme si, mais surtout, n’avoir aucune confiance en soi.  Un jour j’y arriverais. Et ce jour là, je leur montrerai à tous que même des boulets (ils le pensent) peuvent réussir.

 

D.C.

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T
Laisse-toi vivre, ne te pose pas trop de questions. Moi aussi, à ton âge, je suis passée par là, les questions, les remises en questions, pourquoi je suis là ? qui suis-je ? etc etc. Mais te prends pas la tête, fais ce que tu as à faire, ce qui te semble bon, et tu verras ce sera plus simple. Faut pas se torturer avec tout un tas de questions, tu n'y répondras jamais de toute façon. Quand j'avais 17 ans, j'avais des putains de problèmes psychologiques, je faisais des crises de nerfs de fou à me foutre des patates toute seule, à hurler, tellement j'étais perdue, tellement je souffrais à cause de toutes ces questions et de cette putain d'adolescence de merde où tu veux être ce que les autres sont... Et au final je n'ai pas davantage avancé en me torturant. Il faut avancer doucement et sûrement et ne pas trop en demander. Tout se fera naturellement.
D. Charles
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