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D. Charles
20 décembre 2011

La Fille du Train

La Fille Du Train

(Texte non relu et écrit d’une traite, grâce à l’inspiration d’une jeune femme en face de moi dans le train)

Cesse de te regarder dans la vitre quand des yeux ne cessent de t’observer. Tu te souris toute seule dans cette glace qui laisse couler le paysage, tu admires tes dents, à moins que tu ne souries innocemment à l’inconnu qui te dévore du regard. La beauté d’une femme n’a pas de plus beaux reflets que l’œil d’un homme qui l’observe. Laisse-moi, belle inconnue sans nom, laisse-moi retrouver ce sentiment que j’ai perdu il y a si longtemps. Aimer est un verbe si fort, si pur, qu’il semble prendre vie dans les traits de tes joues et tes yeux qui dévorent le paysage, et qui, de tant à autres, fugitivement, semble m’observer, intrigués. Tu te demandes sûrement qui est ce jeune homme qui te regarde puis pose ses mots sur sa feuille. Que te veut-il ? Qui est-il ? En fait, es-tu réellement intriguée ? Peut être que ce n’est pas le cas, que je rêve, que je pense faux. De tout cœur, en tout, j’espère que je ne me trompe pas. Voilà que, bercée par les « ronrons » du train, tu commences à somnoler par intermittence. Tantôt clos, tantôt ouvert, tes yeux si pétillants et ternes en même temps cherchent des réponses à tes probables questions. Âme d’enfant ancré dans celle d ‘artiste, tu me sembles grande quand je ne suis que minuscule et tremblant à chaque fois que nos regards se croisent. J’aimerais te faire partager ce texte, mais je suis emplie d’une frayeur incontrôlable juste à l’idée de t’approcher. Comme tant d’autres, ce texte finira dans l’oublie… Ou pas…

Damien Charles

 

(Suite plus tard, au calme.)

Puisses-tu n’avoir jamais ouvert la bouche ! Tu sais, quand on regarde quelqu’un, on lui imagine une vie, une voix, un esprit. Parfois on a juste, parfois on a déçu. Ton téléphone a sonné, et tu as fait une petite grimace. Ma feuille était rangée depuis longtemps déjà, je lisais une ligne de mon livre puis te regardait. Lâchant la palpitante aventure que je vivais au fond de ma tête, je levais le regard vers toi, pour assouvir ma curiosité auditive. Quel ne fut pas ma déception et ma surprise à l’entente de ce timbre si grave ! Cigarette ? Voix naturelle ? J’en fus désemparé et tellement surpris que je n’eu même pas le courage de ressortir mon matériel d’écriture. Sans le faire exprès, tu avais scellé ma décision. Tu ne verrais jamais la couleur de ce texte. Du moins, pas sous sa forme papier. Peut être nous recroiserons nous dans ce monde numérique, au hasard du web. Sache que l’espace d’un instant, je fus sous ton charme, et que celui-ci s’est dissipé bien vite. Adieu, nous ne nous reverrons pas

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Commentaires
D
Ou alors ça arrive juste à moi !
T
Etrange... J'ai une voix d'enfant, peut-être que ça arrive à des gens quand j'ouvre la bouche de se dire "oh non elle est laide à cause de sa voix".
D. Charles
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